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C’est désormais la quinzième année que notre vénérable collaborateur, le gnome K. Tastrof, répond au courrier de nos lecteurs les plus assidus. La gazette de la Faille réitère ses voeux que cette collaboration ne cesse jamais !
Un de mes voisins, Arkart Fronlin de l’Echelle des mille sabords, prétend que l’histoire que nous racontent les Temples sur la fondation de Laelith ne serait qu’un mensonge, que ce qui nous est présenté comme une colère des dieux n’est en fait qu’une guerre entre deux races qui habitaient là. Qu’en est-il, et allez-vous envoyer la milice chez Arkart ?
Je vois de quelle autre explication Arkart parle, et sachez que cette hypothèse est réellement discutée, pour la forme, parmi les érudits. On dit que l’emplacement de Tanith-Lenath (la cité qui a précédé Laelith) était peuplé d’une race minérale appelée Lithos, qui possédaient une conscience collective mais ne pouvaient interagir avec le monde qu’en se greffant sur des éléments biologiques comme des animaux ou - hérésie ! - des gnomes (ou autres races pensantes). La destruction de Tanith Lenath n’aurait alors pas été causée par la colère de voir les habitants de la ville concentrer le pouvoir des Dieux, mais par une attaque inopinée d’une race-frère des Lithos, qui s’est abattue sur le plateau pour morceler les Lithos et détruire leur capacité à se mouvoir (l’histoire ne dit pas quel degré de réussite a été achevé !).
On se doute bien que cette histoire est franchement fantaisiste et je vous renvoie une fois de plus au principe de ce rasoir d’Okham : de deux explications, il faut toujours choisir la plus simple. Et franchement, quoi de plus simple qu’une colère divine ?
Moi Freulf. Moi Troll. Eux dire moi pas capable de trouver trésor. Moi savoir que ville posséder superbes pierres puissantes. Moi vouloir demander à vous où trouver pierres, comme ça, eux arrêter de se moquer. [NDLR : fautes corrigées par la rédaction]
Freulf, mon ami, je crains que tu ne te fourvoies. Tu as été victime comme tant d’autres d’une théorie du complot. Ainsi, la ville disposerait à volonté de pierres précieuses et magiques, appelées “Pierres du ciel”, et ne s’en servirait que dans les cas extrêmes ? Voyons, ce n’est pas sérieux ! J’ai entendu ces histoires si souvent : il y aurait un rubis, appelé “Brasilliant” qui serait gardé par la garde Pourpre. Un diamant, le “clou du destin” qui serait perdu, mais toujours prêt d’être retrouvé quand “la ville en aurait besoin”. Et pourquoi pas un saphir ? Un améthiste ? Une aigue-marine ? Un bout de granit ? Le tout tombé du ciel, il y a très longtemps, au moment de la destruction de Tanith Lenath ?
Non, mon ami Freulf, il n’existe pas de telles pierres, sinon crois bien que la ville étendrait son influence sur bien plus que les Six Provinces !
Je viens d’arriver en ville, et on m’a parlé d’une organisation qui recruterait, “la langue coupée”. Malgré mes recherches, je n’ai pas réussi à trouver cette association. Pouvez-vous me renseigner ?
Mais bien sûr, mon brave ami. Rendez-vous donc à la boutique du Hibou prodigue, un prêteur sur gages de la Terrasse du Nuage. Là bas, demandez à voir la langue coupée, et précisez bien que vous venez de la part du “gnome de la haute terrasse”. Ne me remerciez pas ! Je suis là pour ça…
Une opération militaire a été entreprise par la ville dans le Matriarcat d’Olizya. Je sais qu’une escouade du temple du Poisson d’Argent, menée par Lana Val, a été dépéchée sur place. Or, on n’a pas vu Lana depuis des semaines. Le public a le droit de savoir ce qui se passe au Matriarcat ! Et si un soldat-mage d’élite manque, la défense de la ville est compromise ! Le peuple a le droit à la Vérité !
Evidemment que le peuple a le droit à la Vérité. Pourquoi est-ce que je tiens cette rubrique, sinon dans ce but ?
En effet, le Matriarcat a demandé l’aide de Laelith pour s’occuper d’un groupe d’amazones rebelles dans le nord de la Province et bien sûr, la ville a accédé à cette demande en dépêchant sa femme la plus efficace sur place. Le problème a été très vite réglé, et Lana est de retour en ville où elle se repose depuis, après une traversée mouvementée à bord de l’Annabelle, du capitaine Galluk.
Aucune raison de s’inquiéter, Lana sera bientôt en pleine forme et capable de reprendre son travail.
Il paraît que certaines guildes demanderaient à leurs membres de se prévoir un espace dans une dent creuse pour y glisser de discrets parchemins. Dentiste de mon métier, je viens de creuser une série de molaires, et je me demandais si je risquais quelque chose…
Ne vous inquiétez pas : les lois de Laelith protègent les braves artisans, et vous ne risquez absolument rien. Souvenez-vous : la dent est un outil, et seul l’usage qui en est fait peut être répréhensible. Cependant, mettez-vous rapidement en liaison avec les services des Fouineurs, qui sauront apaiser votre conscience.
Il paraît que les établissements Bishoff hébergent une espèce animale très dangereuse, semblable à un ver fouisseur mais qui serait capable de manger un homme de l’intérieur. Pour le bien des autres habitants de la Prospérité, ne serait-il pas sage d’interdire cet animal ou, pour le moins, d’expulser les Bishoff vers un autre quartier ?
Méfiez-vous, cher Adrien - oui ! je sais qui a écrit cette lettre anonyme ! Si la concurrence est une chose saine, la diffamation est quelque chose de très sérieux ! Je n’accuse personne directement, mais vous savez tout comme moi que ces rumeurs sont diffusées sciemment dans l’espoir de nuire à cette famille renommée de passeurs de morts ! En vérité, il s’agit essentiellement d’un acte de jalousie car la famille Bischoff dispose de techniques impeccables pour embaumer les morts sans laisser la moindre cicatrice extérieure, rendant leur service indispensable pour la noblesse de notre belle cité.
Alors franchement, des rumeurs indiquant des vers se glissant dans les corps, prenant le contrôle de leur système nerveux tout en dévorant les entrailles de l’intérieur ! Quelle fantaisie.
Ces rumeurs sont dangereuses ! Elles ont semble-t-il attiré une équipe de voleurs, une nuit, qui sont allé jusqu’à dérober un corps, probablement dans l’espoir absurde d’y trouver ledit ver… De là à penser que l’opération puisse être commanditée par la concurrence...
Un de mes voisins, Arkart Fronlin de l’Echelle des mille sabords, prétend que l’histoire que nous racontent les Temples sur la fondation de Laelith ne serait qu’un mensonge, que ce qui nous est présenté comme une colère des dieux n’est en fait qu’une guerre entre deux races qui habitaient là. Qu’en est-il, et allez-vous envoyer la milice chez Arkart ?
Je vois de quelle autre explication Arkart parle, et sachez que cette hypothèse est réellement discutée, pour la forme, parmi les érudits. On dit que l’emplacement de Tanith-Lenath (la cité qui a précédé Laelith) était peuplé d’une race minérale appelée Lithos, qui possédaient une conscience collective mais ne pouvaient interagir avec le monde qu’en se greffant sur des éléments biologiques comme des animaux ou - hérésie ! - des gnomes (ou autres races pensantes). La destruction de Tanith Lenath n’aurait alors pas été causée par la colère de voir les habitants de la ville concentrer le pouvoir des Dieux, mais par une attaque inopinée d’une race-frère des Lithos, qui s’est abattue sur le plateau pour morceler les Lithos et détruire leur capacité à se mouvoir (l’histoire ne dit pas quel degré de réussite a été achevé !).
On se doute bien que cette histoire est franchement fantaisiste et je vous renvoie une fois de plus au principe de ce rasoir d’Okham : de deux explications, il faut toujours choisir la plus simple. Et franchement, quoi de plus simple qu’une colère divine ?
Moi Freulf. Moi Troll. Eux dire moi pas capable de trouver trésor. Moi savoir que ville posséder superbes pierres puissantes. Moi vouloir demander à vous où trouver pierres, comme ça, eux arrêter de se moquer. [NDLR : fautes corrigées par la rédaction]
Freulf, mon ami, je crains que tu ne te fourvoies. Tu as été victime comme tant d’autres d’une théorie du complot. Ainsi, la ville disposerait à volonté de pierres précieuses et magiques, appelées “Pierres du ciel”, et ne s’en servirait que dans les cas extrêmes ? Voyons, ce n’est pas sérieux ! J’ai entendu ces histoires si souvent : il y aurait un rubis, appelé “Brasilliant” qui serait gardé par la garde Pourpre. Un diamant, le “clou du destin” qui serait perdu, mais toujours prêt d’être retrouvé quand “la ville en aurait besoin”. Et pourquoi pas un saphir ? Un améthiste ? Une aigue-marine ? Un bout de granit ? Le tout tombé du ciel, il y a très longtemps, au moment de la destruction de Tanith Lenath ?
Non, mon ami Freulf, il n’existe pas de telles pierres, sinon crois bien que la ville étendrait son influence sur bien plus que les Six Provinces !
Je viens d’arriver en ville, et on m’a parlé d’une organisation qui recruterait, “la langue coupée”. Malgré mes recherches, je n’ai pas réussi à trouver cette association. Pouvez-vous me renseigner ?
Mais bien sûr, mon brave ami. Rendez-vous donc à la boutique du Hibou prodigue, un prêteur sur gages de la Terrasse du Nuage. Là bas, demandez à voir la langue coupée, et précisez bien que vous venez de la part du “gnome de la haute terrasse”. Ne me remerciez pas ! Je suis là pour ça…
Une opération militaire a été entreprise par la ville dans le Matriarcat d’Olizya. Je sais qu’une escouade du temple du Poisson d’Argent, menée par Lana Val, a été dépéchée sur place. Or, on n’a pas vu Lana depuis des semaines. Le public a le droit de savoir ce qui se passe au Matriarcat ! Et si un soldat-mage d’élite manque, la défense de la ville est compromise ! Le peuple a le droit à la Vérité !
Evidemment que le peuple a le droit à la Vérité. Pourquoi est-ce que je tiens cette rubrique, sinon dans ce but ?
En effet, le Matriarcat a demandé l’aide de Laelith pour s’occuper d’un groupe d’amazones rebelles dans le nord de la Province et bien sûr, la ville a accédé à cette demande en dépêchant sa femme la plus efficace sur place. Le problème a été très vite réglé, et Lana est de retour en ville où elle se repose depuis, après une traversée mouvementée à bord de l’Annabelle, du capitaine Galluk.
Aucune raison de s’inquiéter, Lana sera bientôt en pleine forme et capable de reprendre son travail.
Il paraît que certaines guildes demanderaient à leurs membres de se prévoir un espace dans une dent creuse pour y glisser de discrets parchemins. Dentiste de mon métier, je viens de creuser une série de molaires, et je me demandais si je risquais quelque chose…
Ne vous inquiétez pas : les lois de Laelith protègent les braves artisans, et vous ne risquez absolument rien. Souvenez-vous : la dent est un outil, et seul l’usage qui en est fait peut être répréhensible. Cependant, mettez-vous rapidement en liaison avec les services des Fouineurs, qui sauront apaiser votre conscience.
Il paraît que les établissements Bishoff hébergent une espèce animale très dangereuse, semblable à un ver fouisseur mais qui serait capable de manger un homme de l’intérieur. Pour le bien des autres habitants de la Prospérité, ne serait-il pas sage d’interdire cet animal ou, pour le moins, d’expulser les Bishoff vers un autre quartier ?
Méfiez-vous, cher Adrien - oui ! je sais qui a écrit cette lettre anonyme ! Si la concurrence est une chose saine, la diffamation est quelque chose de très sérieux ! Je n’accuse personne directement, mais vous savez tout comme moi que ces rumeurs sont diffusées sciemment dans l’espoir de nuire à cette famille renommée de passeurs de morts ! En vérité, il s’agit essentiellement d’un acte de jalousie car la famille Bischoff dispose de techniques impeccables pour embaumer les morts sans laisser la moindre cicatrice extérieure, rendant leur service indispensable pour la noblesse de notre belle cité.
Alors franchement, des rumeurs indiquant des vers se glissant dans les corps, prenant le contrôle de leur système nerveux tout en dévorant les entrailles de l’intérieur ! Quelle fantaisie.
Ces rumeurs sont dangereuses ! Elles ont semble-t-il attiré une équipe de voleurs, une nuit, qui sont allé jusqu’à dérober un corps, probablement dans l’espoir absurde d’y trouver ledit ver… De là à penser que l’opération puisse être commanditée par la concurrence...
